''Tu n'es pas une femme à marier'' - dit par l'homme.
‘’Tu n’es définitivement pas une femme à marier.’’
Il y a plus de 5 ans, quand j’ai décidé de me choisir, de
quitter une relation toxique, de faire un nouveau départ, une de mes plus grandes
craintes étaient de ne plus jamais être aimer. Une de mes plus grande crainte
était de ne jamais être assez pour quelqu’un, ne pas mériter l’amour de quelqu’un.
Finir ma vie seule.
Puis, j’ai cheminé pendant ces 5 années. J’ai appris à m’aimer,
à me respecter. J’ai appris que je suis une personne avec un grand cœur, que je
suis une personne débordante d’amour, de respect et d’ambition. J’ai aussi
appris que j’ai un très grand besoin d’indépendance, de liberté, de voyage, d’aventure
et que je n’apprécie pas du tout la routine et le sentiment d’une stabilité
étouffante.
Je me suis choisie, et j’ai décidé d’être authentique malgré
que mes choix aient parfois perturbés les gens autour de moi.
Normal que les gens autour de moi n’aient rien compris. Pendant
tant d’années, j’ai porté le masque de la petite mère au foyer, je n’ai pas voyagé,
j’ai gardé pour moi mes ambitions et mes rêves puisque cela n’avait pas sa
place. J’ai vécu une petite vie bien rangée aux yeux de tous, les enfants, la
maison, la vaisselle qui match… la vie de rêve quoi. Pourtant, malgré cette vie
de rêve, malgré le standard social que j’atteignais à la perfection avec mes
médias sociaux du moment pour le prouver, je n’étais ni heureuse ni épanouie. J’étais
vide.
Vide, mais fiancée. Vide.
Dans les 5 dernières années, j’ai dû apprendre à apprivoiser
réellement celle que je suis. Celle qui brise les tabous. La femme
indépendante, la femme de tête, celle qui parle haut et fort, celle qui est
considérée comme une féministe frustrée, comme un ex cinglée, comme une mère
qui ne se sacrifie pas assez. J’ai dû apprendre à assumer celle que je suis.
Car oui, je suis féministe mais pas frustrée, oui je suis l’ex de quelqu’un mais
pas une cinglée, oui je suis une maman qui voyage et qui prend du temps pour
elle, mais il n’y a pas un jour qui passe sans que mes enfants se sentent aimés
et importants. J’ai dû apprendre à vivre avec la femme que je suis, celle qui
détonne, celle qui dérange. Et je l’aime cette femme! Cette femme elle a
survécu, cette femme elle surmonte les épreuves une à une, cette femme elle est
résiliente. Cette femme, elle donne au suivant, elle aide les autres, elle est
généreuse et audacieuse. Cette femme, elle n’a pas peur d’être seule, car au
fond d’elle-même, elle sait qu’elle sera toujours suffisante. Elle est en paix
avec qui elle est.
Tout ce
début de blog pour vous présenter mon sujet :
L’homme
qui m’a dit que je ne suis définitivement pas une femme à marier.
Sa
principale raison : Je suis trop indépendante, je n’ai pas les deux pieds
sur terre. Je suis trop à l’aise seule et je n’ai besoin de personne. Que mes sujets dérangent et que
je prends trop de place.
(Je vous épargne, la partie ou il se plaint du fait que j'en montre trop *de mon corps* sur les médias sociaux et que ce serait irrespectueux pour mon conjoint de me montrer ainsi)
Cher homme qui croit que je ne suis pas une femme à marier,
Tu as bien raison.
Si être une femme à marier c’est abandonner son
indépendance.
Si être une femme à marier c’est de ne pas être capable d’être
seule.
Si être une femme à marier c’est d’avoir besoin de quelqu’un
en permanence.
Si être une femme à marier c’est se taire et subir.
Alors, je ne suis pas une femme à marier. En fait, je ne
veux même pas avoir le dit ‘’privilège’’ d’être une femme à marier.
Je ne serai jamais une femme à marier pour les hommes comme
toi, ceux qui attendent d’une femme qu’elle devienne toute petite, qu’elle ne fasse
pas de bruit et qu’elle n’ai pas trop d’ambition.
Cependant, sache que j’ai été aimé dans les dernières
années, je suis encore aimée d’ailleurs. Par les bonnes personnes, par des gens qui ont
accepté chacun de mes traits de caractères sans les juger. Qui ont compris que
mon besoin d’indépendance est lié au fait d’avoir été tenu en captivité tant d’années.
Des hommes respectueux des femmes, des hommes qui se considèrent féministes,
des hommes qui ont admiré mon ambition, qui m’ont poussé à surmonter mes peurs
et à aller vers chacun de mes rêves, de mes projets. J’ai été aimé de toute
sorte de façon par la gente masculine dans les dernières années, aimée comme
une sœur, aimée comme une amoureuse, aimée comme amie, aimée comme amante.
Nous n’avons pas tous la même définition de la ‘’femme à
marier’’ et ce n’est définitivement pas ta description que je retiendrai.
Je suis une femme à aimer, un point c’est tout.
Une femme à aimer pour ce qu’elle est. Une femme pleine d’ambition
et de rêves. Une femme qui n’aime pas la routine mais qui adore l’aventure. Une
femme qui ne vie pas une vie typique mais qui profite de chaque instant de
cette vie. Une femme qui a du caractère, tout le caractère nécessaire pour
traverser les épreuves que la vie lui envoie et ensuite transformer le tout en
résilience et aider les autres.
Pas une femme à marier. Une femme à aimer, un point c’est
tout.
Comments
Post a comment